En cette matinée du 25 septembre 2015, deux policiers africains de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti se croisent à la cafeteria du Camp Delta. Ils se saluent comme de coutume, partagent les nouvelles de leur pays, de leur familles. La conversation allait bon train lorsque l’un d’eux interroge : « …et le Général Diendéré ? » L’autre répondit par un geste qui trahit l’indignation provoquée par le putsch du 17 septembre.
Ailleurs dans le monde, en Afrique comme au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré a fait parler de lui. Son nom est sur toutes les lèvres, dans toutes les colonnes des journaux et pages Internet. En moins de 15 jours, l’ancien chef du RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle), a confirmé son entrée dans l’Histoire.
Au Etats-Unis, on dit qu’il y a deux façons de devenir célèbre. La première : passer par des voies légales et approuvées par tous. La seconde, être l’une des personnes les plus recherchées par le FBI.
La popularité irréprochable, nous le savons, suscite l’admiration, le respect. La personne ainsi célèbre est le modèle. Des enfants ou des avenues prennent son nom d’immortel. De Gaule, ou Mandela comptent ainsi d’innombrables homonymes.
A contrario, la popularité acquise en faisant le mal suscite la honte, l’indignation.
C’est l’exemple à ne jamais suivre. Pour preuve, depuis 1945, combien de personnes ou de rues ont été baptisées Hitler ?
Ainsi, Gilbert Diendéré, tout Général qu’il est, est désormais célèbre, tristement célèbre !
Antoine Adoum Goulgué, à mon avis.
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